Les interprètes

Pendant ces quatre jours, les interprètes ont travaillé d’arrache pied pour permettre à tous de comprendre les auteurs étrangers lors des conférences. Voici quelques images de ces hommes de l’ombre.

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Les bénévoles, les techniciens, les libraires…

Les Utopiales, ce n’est pas que des invités prestigieux : il y a toute une équipe derrière qui fait en sorte que le festival se déroule parfaitement ! Qu’ils soient techniciens, bénévoles ou libraires, sans eux le festival ne fonctionnerait pas… Un grand merci !

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Le Pôle Sciences des Utopiales présente le robot Curiosity

Le Pôle Sciences des Utopiales, immiscé dans un angle, entre les deux espaces de conférence, discute non pas science-fiction mais Curiosity. Pour rappel, ce robot, parti en novembre de l’année dernière et qui a atterri en août cette année, a été développé pour explorer Mars.

« Notre labo a développé une partie du robot », explique l’une des scientifiques sur place, « on travaille au CEA et on a collaboré avec le CNES ». Hier, une conférence, donnée par l’un des collègues du stand, avait pour but de définir les nouveaux défis – scientifiques et techniques – qui régissent l’exploration de Mars.

« On travaille sur une technique qui s’appelle LIBS (Laser Induced Breakdown Spectroscopy), dont le but est de focaliser un laser sur une surface. Ainsi, ça va chauffer la matière et la vaporiser, ça va créer un plasma et, en se refroidissant, ce plasma va émettre de la lumière qu’on va récupérer », annonce l’une des scientifiques du stand. « Chaque élément présent dans la matière va émettre une seule longueur d’onde et donc une seule couleur. Nous, on regarde quels éléments en ressortent et comment est composé notre échantillon ».

« Un laser vaporise quelques micromètres cubes de matière et les transforme en plasma. En analysant sa signature spectrale, on déduit les éléments chimiques qui le composent. Le LIBS fonctionne en temps réel, à distance si nécessaire », note Amazing Stories, l’une des expositions adjacentes.

Et c’est un système LIBS, dont le concept a été développé par le CEA, qui a été embarqué sur le robot Curiosity et envoyé sur Mars, « où il permettra d’analyser à distance et sans prélèvement les roches ».

Pour l’anecdote, on apprend qu’un seul des membres de l’équipe est lecteur de SF. D’ailleurs, « c’est lui qui a travaillé sur le robot Curiosity », ajoute notre scientifique interrogée.

Ania Vercasson

L’Odyssée d’Étienne Rey : une installation immersive

Cette année, Les Utopiales présentent des expositions majeures et innovantes. Parmi elles, Étienne Rey expose pour la première fois un travail interactif qui explore les perceptions de notre monde.

Odyssée, la nouvelle installation immersive qui préside près de l’entrée (à gauche) des Utopiales, est un voyage stroboscopique « au cœur de la matière lumineuse, où la présence physique du spectateur importe autant que l’action qu’il va conduire ». En effet, Étienne Rey place le spectateur au cœur de son œuvre afin qu’il la modifie, l’expérimente et s’interroge lui-même sur le nouveau monde créé. Immergé au cœur d’un long tunnel noir où deux faisceaux lumineux, face à face à chacune des extrémités de la longueur, le spectateur est plongé dans de nouveaux univers sensoriels et mentaux, où le temps et l’espace semblent troublés et altérés.

Au confluent de la physique et des expérimentations sur la perception, avec comme support une brume lumineuse qui se meut suivant le parcours des spectateurs et leur approche du faisceau (s’élargissant pour ceux qui se situent à l’arrière, jusqu’à parfois disparaître et nous laisser dans un « froid-vide », seul ; ou se rétrécir au fur et à mesure que l’on s’avance au cœur du faisceau, créant un espace extrêmement étroit qui nous enserre de rayons bleutés ou blanchâtres), symbolise la traversée « de cette Odyssée », en référence au film de Kubrick.

Voici « un univers étranger à la fois extérieur et intérieur à nous », « un seuil sensoriel autant mental que conceptuel » qui appréhende un espace « où les distances deviennent élastiques, les références mobiles et l’équilibre précaire ».

Ania Vercasson

Nao, le robot humanoïde au service de « tous », présent sur Les Utopiales

Tout frais sorti de la présentation du robot Nao, ActuSF vous présente un rapide coup d’œil de la rencontre assez étonnante. Ce qui est certain, c’est que la technique a su séduire l’espace Shayol du Palais des Congrès de Nantes, où le public des Utopiales s’est retrouvé soudainement en masse.
On nous le présente, à l’avance, comme « haut de 58 cm et pesant 4,8 kg, agile et capable de se relever tout seul ». « Tel est Nao », nous indique la société Aldebaran Robotics qui a présenté ses robots la première fois au public en 2006. Aujourd’hui, ce sont déjà plus de 400 établissements qui utilisent les capacités de Nao afin d’explorer des alternatives et des aides à des maladies comme Alzheimer ou l’autisme.
La rencontre a été animée par R. Gélin tout d’abord, empli d’humour, et par Nao ensuite. C’est donc avec légèreté, ce qui permet de toucher à merveille le public venu là pour en avoir plein les yeux, que R. Gélin détaille l’industrie actuelle des robots. Entre ceux qui sont là pour aider les industries nucléaires (mettre des robots là où personne ne peut aller) et ceux qui aident la population vieillissante, les robots s’expérimentent. Et tous, sous des formes différentes : des bébés phoques à caresser, des « crabes » qui portent des personnes âgées d’un endroit à un autre s’ils ne les jettent pas parfois à terre, et tant d’autres.
Aldebaran Robotics a opté pour le plus charmant d’entre eux, c’est-à-dire le robot humanoïde. Nao, de son nom, sait faire beaucoup de choses. Après des vidéos promotionnelles dans un premier temps truquées, nous confie R. Gélin, Nao peut aujourd’hui faire la quasi-totalité des effets alors vendus. Nao sait donc interagir avec des personnes, entendre et venir, parler (il ne faut pas le couper, nous apprend-on) plusieurs langues, écrire (par reconnaissance vocale, avec la possibilité d’enregistrer de nouveaux mots), lire, danser, marcher, se relever (qu’il tombe en avant ou en arrière), sauter à pieds joints, éviter des objets, monter des « petites » échelles (à sa taille). Il fait même « téléphone ».
« On a voulu changer la vision du robot, considéré souvent comme une machine d’ingénieur et donc comme un objet inquiétant », déclare R. Gélin. « Avec Nao, on espère changer la vision de la robotique ».
Actuellement, ce sont 2 500 robots vendus, au prix de 12 000 euros, avec une équipe composée de 220 personnes. « Notre objectif, c’est de mettre des robots chez vous », annonce R. Gélin. « Nous sommes sur un créneau original et nous sommes en tête », ajoute-t-il. Mais, sous la horde d’applaudissements qui accueillent la fin des démonstrations de Nao, R. Gélin avertit que, malgré tout, tant qu’il n’y aura pas au moins 1 000 applications disponibles sur le robot, « nous n’avons pas tant envie d’en vendre aux particuliers ».

Ania Vercasson